Grâce à sa structure, l’œil humain peut percevoir les couleurs. Composé de trois membranes, la plus intérieure, la rétine joue un rôle dominant : les cellules photoréceptrices qu’elle contient, en particulier les cônes, reçoivent le rayon lumineux et le transforment en message nerveux. Ce message, qui transmet l’information que l’œil a capté, parvient jusqu’au cerveau, après avoir traversé pour la seconde fois les couches de cellules de la rétine, et gagné l’encéphale par les voies des nerfs optiques. C’est à ce moment-là que le message est interprété, et que nous prenons conscience de l’information qu’il a véhiculé, une image, en couleurs.
La perception des couleurs résulte de ce fait d’un mécanisme complexe, d’un processus inimitable, et jamais égalé.
Cependant, des anomalies dues à certaines maladies ou à des facteurs génétiques, modifiant la composition des pigments des cônes, responsables de la vision des différentes couleurs, sont à l’origine de troubles. Notre perception des couleurs comporte donc des failles importantes. Comment expliquer sinon, daltonisme ou dyschromatopsies acquises ? Notre organisme reproduit des erreurs à long terme, et certains individus, bien que seulement porteurs d’une information génétique, en la transmettant à leurs descendants, augmentent la probabilité que ceux-ci présentent à leur tour, une de ces pathologies.
Percevoir différemment les couleurs, c'est être sans repères, car elles constituent des bases essentielles de notre civilisation. Les couleurs sont une part importante de notre patrimoine : que serait l’art pictural sans la richesse de ses teintes ? Combien de poètes, d’écrivains ont investi la littérature des émotions qu’apportent les couleurs ? Quelles sensations, quels états : la colère, la joie, la sensualité… ne se traduisent pas par des couleurs ?
C'est aussi, tout simplement, la façon de voir notre monde de tous les jours qui est modifiée... C'est une part de notre quotidien, dont on ne réalise même plus l'importance qui est perdue.
Faire ce TPE ensemble nous a appris bien des choses, à gérer le temps, à garder un rythme de travail soutenu, afin de ne pas prendre de retard. Sur le plan des connaissances, nous avons pu découvrir un sujet passionnant car si mystérieux. Mais l'enseignement s'est fait aussi sur le plan humain. Travailler à trois, sur le long terme, c'est un travail collectif permanent, afin de maîtriser le sujet de bout en bout, s'aider mutuellement dans la maîtrise de notions nouvelles, c'est rester soudées.